Mercredi soir, sur la pelouse du stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, le Sénégal a écrit une nouvelle page de l’histoire de son football. Pour la seconde fois consécutive, il s’est hissé en finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Une performance jamais réalisé qui permet à l’équipe d’Aliou Cissé d’entrée encore un peu plus dans les annales en offrant au pays sa troisième finale de CAN, après 2002 avec feu Bruno Metsu, à Bamako et ce même Cissé en 2019, au Caire.

Mais cette finale-ci à une senteur particulière. C’est qu’elle était annoncée avant le début de la CAN, en raison du statut de favori dont le Sénégal était affabulé, lui le vice-champion d’Afrique en titre, qui occupe le rang de première nation du football africain au classement FIFA depuis plus de 3 ans. Une vérité d’avant CAN qui a été toutefois mise à mal par la réalité du terrain au terme de la phase de groupe. Cela, au regard du début au petit trot des Lions qui ont été très poussif, n’obtenant qu’une difficile victoire sur penalty au bout du bout du temps additionnel lors du premier match face au Zimbabwe (1-0), avant un nul face à la Guinée (0-0) et un autre contre le Malawi (0-0). 

Cependant, dès les matches couperets, c’est à dire la phase à élimination directe, le Sénégal a commencé à montrer un autre visage. Celui d’une équipe plus conquérante, au football plus léché. Le Cap-Vert en fera en premier les frais en s’inclinant (2-0). Puis ce sera autour de la Guinée Equatoriale d’en subir les effets en huitième de final (3-1).

Avec une bonne santé retrouvée, le Sénégal s’est alors dirigé vers la demi-finale où l’adversaire était d’un calibre supérieur, à savoir le Burkina Faso. Mais là encore, la montée en puissance des Lions a perdu l’équipe d’en face. Les Etalons ont été étrillé sur le score de 3 buts à 1 par des Lions affamés et aux crocs désormais bien acérés.

Ainsi, le Sénégal qui n’avait inscrit qu’un petit but en trois matches au premier tour, en a marqué huit au cours de ces trois dernières sorties. Pour un total de 9 buts. Une performance qui confirme qu’après un départ au petit trot, le Sénégal a désormais atteint sa vitesse de croisière. Et c’est bien à propos pour l’équipe d’Aliou Cissé. Car, c’est le bon moment. Puisqu’au bout de l’effort, il y a cette objectif, ce rêve de titre. Efficace et solide, le Sénégal affiche une grande sérénité et une forme qui conforte l’idée que ce rêve peut afin se réaliser.

Le sélectionneur national ne s’y trompe pas d’ailleurs. « On n’est pas là pour juste être en finale. On est venu pour gagner une finale et ramener la coupe. Nous voulons remporter la coupe et nous devons rester lucide. Moi, je suis un gagneur. C’est ça être un compétiteur. Nous sommes tous prêts. Ensemble, tout le pays, on veut gagner, on ne marchera donc jamais seul. La bataille sera difficile, mais nous sommes prêts », clame Aliou Cissé, qui sait à quoi s’en tenir.

Et pour décrocher enfin ce premier titre continental, le Sénégal sait ce qui lui reste à faire. C’est juste de gagner la finale, dimanche prochain, au stade d’Olembé de Yaoundé.